Comment atteindre des objectifs fixes avec les bâtiments intelligents
La consommation énergétique mondiale ne cessant d’augmenter, le besoin de gérer l’énergie de manière efficace devient de plus en plus important. La pandémie de Covid-19 a certes ralenti la consommation mondiale d’énergie, mais des changements plus profonds sont encore nécessaires pour atteindre les objectifs de décarbonisation de l’éco-énergie tertiaire de 2030, 2040 et 2050 (40%, 50% et 60%).
En 2020, le confinement généralisé a permis une baisse significative de la consommation d’énergie et de ce fait, une diminution des émissions de CO2 au niveau mondial. Cependant ces effets sont temporaires. Les sociétés commençant à rouvrir leurs portes, la consommation d’énergie va augmenter à nouveau. L’infographie ci-dessous résume l’impact de la pandémie sur l’utilisation de l’énergie durant les confinements de 2020.
Le secteur du bâtiment représente à lui seul 40% de la consommation mondiale d’énergie. Le secteur commence à se transformer et se modernise en intégrant de plus en plus le numérique dans ses actions. Dans un autre article, nous avons évoqué comment l’interopérabilité était la clé pour déverrouiller le potentiel des bâtiments. L’interopérabilité, ou la capacité à faire communiquer des systèmes de fournisseurs différents, se développe peu à peu. Il y a une grande variété de systèmes et technologies intégrés dans les bâtiments. Un bâtiment peut très bien être équipé de capteurs IoT, cependant, si aucun de ces équipements ne peut communiquer avec les autres, ou seulement avec les équipements d’un même fournisseur, le bâtiment ne peut être considéré comme intelligent. Avoir des systèmes de différents fournisseurs sans une interopérabilité suffisante entraîne une augmentation du temps nécessaire pour les piloter et réduit les chances d’atteindre les objectifs d’efficacité énergétique.
Certains bâtiments sont déjà équipés de systèmes appropriés, mais peinent encore à utiliser pleinement tout leur potentiel. Il y a peu ou pas d’utilisation de données et le comportement des équipements reste complexe. Le smart building permet une réduction des coûts d’opérations jusqu’à 30%. Prenons l’exemple d’un équipement ayant un comportement anormal dans un bâtiment
- L’identification du problème peut prendre des jours, des semaines voire des mois
- Une fois le problème identifié, l’information sera transmise au gestionnaire du site
- Au final, ce dernier devra engager des interventions coûteuses et chronophages pour réparer l’équipement dysfonctionnel
Le processus est long et pendant ce temps, la facture énergétique ne cesse de grimper. A cela s'ajoutent d’autres problèmes plus difficiles à remarquer, comme des éclairages ou des climatisations fonctionnant hors des heures d’utilisation du bâtiment. Des équipements peuvent aussi être activés manuellement pour une utilisation spécifique et temporaire, puis oubliés. Au fur et à mesure du temps, les problèmes se multiplient à cause d’un manque d’exploitation intelligente, ce qui entraîne d’importantes pertes d’énergie.
Cependant, avec un bâtiment connecté, tous ces problèmes peuvent être résolus. Le travail de nombreux gestionnaires de bâtiments évoluerait avec une vue “hélicoptère” qui permet une gestion et un contrôle simplifiés des équipements d’un parc de bâtiments. Ils pourraient utiliser l’interopérabilité via des connecteurs intelligents permettant de s’interfacer avec n’importe quel équipement. En affichant le statut, l’historique et le comportement de tous les équipements, le gestionnaire sera alerté instantanément des erreurs et dysfonctionnements pour lui permettre de réagir sans perdre une minute.
Le schéma ci-dessous modélise comment l’utilisation des bons outils numériques permet de détecter la moindre perte d’énergie. De cette manière, les bâtiments intelligents peuvent réduire la consommation d’énergie et:
- identifier les équipements fonctionnant hors des heures d’occupation du bâtiment
- relever les pics de consommation
- détecter des comportements anormaux
- aplatir la courbe de charge.
Sensinov ouvre la voie à un secteur du bâtiment interopérable et durable via des solutions destinées aux gestionnaires pour implémenter des politiques d'efficacité énergétique. Il s’agit là d’un pas important pour réduire son impact environnemental et énergétique car les bénéfices liés à l’intégration de solutions “smart building” ne sont pas négligeables pour optimiser la gestion des bâtiments et réduire leur consommation énergétique. Il faut désormais considérer l’impact environnemental des bâtiments et prendre les mesures nécessaires.